Sur la voie publique, le temps semble s’arrêter après un sinistre. Pourtant, c’est dans ces premiers instants décisifs que se joue une grande partie de votre avenir juridique et médical. Pour transformer la situation de vulnérabilité en démarche maîtrisée, une check-list en 3 temps essentiels s’impose : sécuriser, constater, se soigner.
Sécurisez les lieux et documentez la situation
La première des priorités consiste à protéger les personnes présentes. Vous devez allumer vos feux de détresse, installer un triangle de signalisation à distance suffisante et, si possible, déplacer les véhicules hors de la circulation. La sécurité des occupants et des autres usagers prime sur toute autre considération. Veuillez ensuite contacter les services d’urgence si des blessés nécessitent des soins.
Les pompiers et le SAMU peuvent intervenir rapidement pour établir un premier bilan médical. De plus, les forces de l’ordre doivent se déplacer pour constater les circonstances du sinistre et rédiger un procès-verbal. Il importe en outre de bien documenter la scène. Vous pouvez prendre de nombreuses photographies sous tous les angles (état des véhicules, leur position, traces de freinage, etc.) à ce sujet.
En parallèle, prenez le soin de recueillir les coordonnées complètes des témoins éventuels. Leur témoignage indépendant apporte un éclairage précieux sur le déroulement des faits. Le recours à un avocat accident de la route vous aide par ricochet à exploiter au mieux ces témoignages et les preuves matérielles pour constituer un dossier d’indemnisation solide.
Remplissez le constat amiable avec précision
Le constat amiable doit être complété sur place avec l’autre conducteur. Chaque partie doit remplir sa section indépendamment afin de garantir l’objectivité des déclarations. Les informations d’identification (noms, adresses, numéros de permis et d’assurance, etc.) exactes sont également nécessaires. Retenez en outre que la description des circonstances reste la phase la plus délicate.
Prenez donc le soin de cocher les cases correspondant aux faits observés, sans interpréter ni attribuer de responsabilité. De même, le croquis au dos du document doit bien localiser les véhicules avant et après le choc, les trajectoires et les points d’impact. Une telle précision facilite grandement la compréhension de l’assureur.
Il est également déconseillé de reconnaître une responsabilité si vous estimez ne pas être fautif, car le constat n’établit pas les responsabilités définitives. Celles-ci sont analysées ultérieurement par les assureurs. Par ailleurs, veuillez envoyer le document à votre assureur dans les 5 jours ouvrés suivant le sinistre, sous peine de voir votre garantie contestée.
Consultez rapidement un médecin
Même en l’absence de blessure apparente, un examen médical complet dans les 24 à 48 heures suivant le sinistre est impératif. En réalité, le stress et l’adrénaline peuvent masquer des douleurs qui n’apparaissent que plusieurs heures ou jours plus tard. L’objectif de votre examen est alors d’obtenir un certificat médical initial qui décrit vos blessures et évalue la durée probable d’incapacité.
Les soins ultérieurs, les arrêts de travail et l’évaluation des séquelles s’appuieront sur ce premier diagnostic. Il est ensuite judicieux de conserver tous les documents médicaux (ordonnances, factures de pharmacie, justificatifs de frais de transport vers les rendez-vous médicaux, etc.). Tous ces éléments entrent dans le calcul de l’indemnisation.
