Même en allant faire votre course, vous pouvez être confronté à une urgence médicale. Le premier geste que vous effectuez peut-être déterminant pour la vie du malade. Sachez d’ailleurs que regarder une personne à l’agonie peut valoir une accusation de non-assistance. Quelles sont alors les décisions à prendre quand on assiste à une urgence médicale ?
Les premiers gestes à faire en cas d’urgence médicale
Si vous possédez une voiture, vous pouvez conduire le malade à l’hôpital, sinon, contactez directement les services d’urgence en composant le 15 ou le 112. Une personne souffrant d’un mal de tête, d’un rhume ou d’une toux n’est pas considérée comme une urgence médicale, à moins qu’elle ne soit accompagnée d’autres symptômes graves comme les difficultés respiratoires ou l’évanouissement. Vous devez être attentif aux plaintes du patient et essayer de le rassurer afin de créer un sentiment de confiance.
- Si vous avez des notions de secourisme, n’hésitez pas à les mettre en œuvre. Commencez par presser les mains et les pieds de la victime. L’alcool peut être utile s’il est facilement accessible. Si cela s’avère infructueux, essayez de ranimer la personne. Vous devez alors basculer délicatement sa tête en arrière et réaliser un bouche-à-bouche. Répétez ce processus jusqu’à ce qu’elle revienne à elle. Tout en le réanimant, vérifiez si sa poitrine n’est pas étouffée afin d’éviter un problème respiratoire.
- Si vous redoutez un cas de ce genre lorsque vous vous trouvez à l’étranger, prenez une assurance voyage. N’oubliez pas également d’apporter votre carnet de santé et votre attestation d’assurance. Si c’est vous le malade, les secouristes peuvent rapidement prendre en charge votre cas s’ils sont toutes les informations.
Une intervention sans risque pour le sauveur
Afin de dégager la responsabilité des intervenants en cas d’urgence médicale, les législateurs ont mis en place des lois. Étant consciente que certaines personnes ont peur d’être tenues responsables si elles interviennent en cas d’urgence médicale, la loi est très claire là-dessus. Les personnes peuvent être accusées de défaut d’assistance si elles ne prennent aucune mesure pour aider dans une situation dangereuse. Il est important de considérer la possibilité qu’une personne atteinte d’une maladie grave ne puisse pas demander l’aide, c’est pourquoi la loi n° 2020-840 du 3 juillet 2020 a été instaurée.
Cette loi, avec l’article L.721-1 du Code de la sécurité intérieure, offre une protection juridique à toute personne qui tente d’aider un patient dans le besoin, même si l’état de santé de ce dernier s’aggrave. Si une personne a fait tout son possible pour aider le patient, mais que celui-ci ne s’en sort malheureusement pas jusqu’à l’arrivée des secours, elle ne peut être tenue pour responsable ni subir de conséquences juridiques. En résumé, ces lois protègent les intervenants en cas de situation d’urgence, quelle que soit l’issue de l’état du malade.
Identifier les cas d’urgence médicale
Si vous rencontrez une personne qui s’évanouit, vous devez sans tarder l’emmener dans un établissement médical. Demandez de l’aide en même temps. Il est possible que la personne ait un problème visuel, ce qui peut entraîner un malaise. Si vous faites face à ce problème, emmenez la personne dans les services d’urgence. Si la personne a un malaise, le massage des mains est le premier geste à réaliser.
Si vous trouvez une personne qui saigne, exercez une pression intense sur la blessure afin d’arrêter l’hémorragie. Face à n’importe quel cas d’urgence, vous devez toujours appeler le secours. Votre interlocuteur peut même vous guider si vous n’avez aucune notion de secourisme. À tout moment, même si cela vous semble insignifiant, il est toujours de bon augure de vous référer auprès des services d’urgence.